Pas de ptit naaaanfaaaant ?
Pour ne pas changer, je viens d'aller faire un tour chez Unicks et ce qu'elle raconte aujourd'hui m'évoque certains épisodes très crispants.
Quand j'ai connu Mme Ex, nous étions tout à fait sur la même longueur d'ondes : des enfants, nous ? Pas question. Je l'entends encore me dire "Oh, moi, si je suis enceinte, je me fais avorter !". Bon. Moi, j'avais mis ça dans ma poche et mon mouchoir par-dessus, autrement dit, la cause était entendue. Oui. Sauf que de son côté, dans la tête de Mme Ex, mine de rien, ça faisait son chemin et peu à peu elle changeait d'avis. Mais sans rien dire. Et brusquement, un soir, voilà que j'ai droit, non pas à un ultimatum (du moins pas encore), mais à un exposé m'expliquant que Mme a très, très envie d'avoir un enfant. Moi, de mon côté, je n'avais pas bougé d'un iota sur la question. Et bref, de rejeton, il ne fut point question, vu qu'"un enfant, ça se fait à deux et ça s'élève à deux" et que d'autre part, mes raisons de ne pas en vouloir étaient aussi valables que ses raisons d'en vouloir. Et bon, par la suite, nous avons évité le sujet autant que possible.
Sauf que quand nous étions invités quelque part, il se trouvait toujours une emmerderesse pour venir nous demander avec un sourire mielleux : "Et vous, quand est-ce que vous nous faites un p'tit bout ?".
Déjà, ce "nous" a le don de m'exaspérer, ça veut dire quoi, ça, "vous nous faites un p'tit bout" ? On a signé un contrat avec une société quelconque dans lequel on s'engageait à procréer ? Non ! Bon, alors ? Et puis surtout, surtout, DE QUOI JE ME MÊLE ? À chaque fois, ça nous replongeait dans ce demi-contentieux qui ne voulait pas dire son nom. Et un soir, j'ai pris l'emmerderesse de service à part et je lui ai confié que Madame ne pouvait pas avoir d'enfants et que ça lui était un sujet très douloureux. C'était faux, mais Madame n'en a jamais rien su. La conne du jour, en revanche, était hyper-emmerdée, rouge de confusion, je crois que par la suite, elle a dû tourner quelques millions de fois sa langue dans sa bouche avant de l'oser de nouveau, celle-là.
Avoir un ou des gosses, c'est une décision importante (enfin, ça devrait !) qui change toute une vie (et pas forcément en mieux) et qu'on ne prend pas à la légère juste pour rejoindre le troupeau. Et je trouve la question de la conne de service complètement déplacée et intrusive. Ouf, ça va mieux.